R. Duncan Luce on falsifiable psychological theories

Knowledge of an explicit, falsifiable psychological theory should not provide the (unaided) knower with the means to falsify it at will in every empirical context. Put another way, psychological theories should not turn out to to be nonfulfilling propheties any more than they should be fulfilling. In practice, this means that the scientist should be confident that an experimental or field design exists that allows the theory to be tested despite the subject’s knowledge of the theory. I call this the non-oxymoron criterion. (pp. 1-2)

Luce, R. D. (1995). Four tensions concerning mathematical modeling in psychology. Annual Review of Psychology, 46, 1-26.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Stéphane Vautier (12 décembre 2015). R. Duncan Luce on falsifiable psychological theories. Thérapies contemporaines (ex Épistémologie de la psychologie). Consulté le 12 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/ogqi


Une réflexion sur « R. Duncan Luce on falsifiable psychological theories »

  1. Stéphane Vautier Auteur de l’article

    Supposons que je puisse m’appuyer sur une théorie qui dit que si vous vous trouvez dans telle condition, alors votre réponse à la question “Je me sens anxieux(se) : oui, non” sera “non”. Supposons que vous et moi puissions constater que vous vous trouvez dans cette condition. Allez-vous répondre “non” à la question ? Vous pouvez répondre “oui” si vous le voulez. Donc, la théorie sur laquelle se fonde cette prédiction n’entre pas dans le domaine de la recherche scientifique en psychologie selon le critère de non-oxymore de Luce. D’où, lorsqu’on veut étudier des comportements, la tâche préliminaire qui consiste à établir si ces comportements peuvent être choisis par l’entité qui les émet dans le but de contredire toute théorie qui en spécifierait les déterminations objectives. Si, pour choisir son propre champ d’investigation empirique, on adopte le prérequis de Luce, il me semble que les réponses à des questionnaires deviennent des observables scientifiquement futiles. Il faut prendre le temps de la réflexion pour décider si les réponses à des items de tests de performance soulèvent le même problème.

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